La fin

Salut tous le monde,

Je passe ma dernière semaine en Amérique du sud à Buenos Aires. Je retrouve Dani mon ami rencontré cet hiver à Caviahue qui habite ici ( voire article Argentina hasta Chile). Il me présente son amie Roxana qui me fait découvrir la ville bien mieux que n’importe quel guide touristique. Au programme visite de la ville, siestes dans les parcs, spectacle de tango.. 

Je rencontre Margaux une Française qui fait du Volontariat à l’hostal où je loge et qui est parti pour voyager un moment en Amérique du sud. Une fille GÉNIALE !!! 🙂 Elle se donne la peine de récupérer le reste de nourriture de l’hostal pour le distribuer aux pauvres qui vivent dans la rue.

Moi je prend l’avion ce dimanche dans la nuit pour rentrer en France. Au-revoir le mate et les empanadas, bonjour le fromage. Direction Strasbourg pour une petite semaine avec ma famille, puis Chatel pour y passer l’hiver Européen et y retrouver tous les copains dont Florian.

(cliquez pour agrandire les photos)

 

 

Récapitulatif du voyage :

Une fois de plus c’est avec émotion que je prendrai l’avion ce soir. Cinq magnifiques mois de voyage. Le sourire aux lèvres je remonte le passé.. C’est fou le nombre de rencontres que j’ai put faire en si peut de temps. Comme à chacun de mes voyages j’ai vue et apprise bien plus de chose que je ne l’aurait imaginé. C’est ce qui rend chacun d’eux si spécial.

Un voyage culturel et linguistique entouré de ski et de kayak était un projet qui me tenait à coeur et je suis fier de l’avoir réalisé. Le fait de l’avoir fait en grande partie en solo et sans voiture on rendue l’aventure difficile. Mais ca m’a fait sûrement vivre des moments que je n’aurai jamais put vivre autrement.

D’avoir vut mon ami Florian se faire emmener par une avalanche, de m’être mis trois fois dans des situations critiques sur la rivière et d’avoir appris le décès d’un copain de 24 ans suite à une maladie de coeur ( voire article Cajon del maipo : Freeride en haute montagne), me rappelle comme la vie peut être courte. J’en tire mes leçons de vies ansi que mes leçons sportives.

Merci à toutes les personnes rencontrées sur ma route, c’est vous qui avez fait de mon voyage ce qu’il a été. J’espère que nos chemins se recroiserons un jour, partager un souvenir, vivre une nouvelle aventure…

Pour moi il est enfin temps d’arreter de raconter ma vie. Dans un mois, je mettrais une petite vidéo récapitulative de mon voyage sur la page de ce blog.

C’est avec émotion que je raccroche l’antenne,

Merci de m’avoir suivi,

Message pour les Argentins et Chiliens :

AMIGOS,

Esta noche voy a tomar mi avión y volver a Francia con muchas emociones. De viajar durante 5 meses, solo, sin auto y en  »Rata life » por hacer esqui y kayak no fue todo el tiempo fácil pero fue una gran experiencia.

Gracias a todos los que encontré durante mi viaje, con los que hablé, con los que escalé y esquié nuevos cerros o navegue nuevos ríos. Yo aprendí mucho, los mas importante no es que haces si no con quien lo haces. Todos fueron muy simpáticos con migo y me ayudaron mucho. Ustedes hicieron que mi viaje sea muy bueno.

Espero que un dia volvamos a vernos y si alguien va a Francia avísame para ayudarlos lo mas posible y quizás podemos remar o esquiar juntos un otra vez.

Que la vaya muy bien !!!

Mathieu le 28/11/2015 a Buenos Aires        

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Soleil, Chicas, Kayak et Escalade

Coucou à tous,

Durant le festival d’eau vive à « las quenes » je retrouve Javier un copain kayakiste que j’avais rencontré à Hornopiren (voire article Festival Hornopiren). Me voyant désespéré dût à l’échec du rio Claro ( voire article précédent) il me propose de venir loger chez lui à « Los Angeles » pendant une semaine pour aller navigué le rio Queuco, le rio Bio Bio et le rio Laja. Trois magnifiques rivières complètement différentes les unes des autres. Comme à chaque fois, je suis impressionné par la beauté des paysages. Sur le rio Queuco, j’ai l’impression de me retrouver en pleine jungle colombienne alors que sur le rio Laja je suis entouré de magnifiques montagnes ainsi que du majestueux Volcan Antuco. qui me fait penser à la Nouvelle-Zélande. Puis nous partons sur un autre festival d’eau vive pour le weekend : le « numblefest ». J’y retrouve pleins de copains rencontré sur mon chemin durant mon voyage. C’est le moment de leur dire au revoir car ça sera mes derniers instants sur l’eau au Chilie… Je trouve un acheteur pour mon kayak, un jeune apprenti de 13 ans, que la force soit avec lui !

Après ce week-end riche en émotion, en kayak, en fête et en rencontre, je remonte jusque dans le Cajon del maipo avec un couple kayakiste Chilien. J’y retrouve ma housse à ski avec tous mes habits.. Je peut enfin changer de pentalon !!! 🙂 Je m’offre un petit extra car on me prête un kayak pour naviguer une dernière fois sur le rio Maipo.

À ce moment, je décide de m’accorder une petite pause en arrêtant définitivement le ski et le kayak durant ce voyage.

Je retourne à Santiago et décide d’aller rendre visite à Arthur et Lea ( Voire article Cajon del Maipo) à Valparaiso. Ça me fait plaisir de les revoir, ils ont vraiment l’air heureux ici et apprécient chaque instant de leurs vies d’étudiants. Je pense qu’ils vivent une superbe expérience ! 

Valparaiso est une ville qui vaut vraiment le détour. C’est un mélange de ville  urbaine avec ses tags murales et de port avec son marché durant la journée.

Puis je retourne à Santiago pour prendre un Bus qui m’emmène jusqu’à Buenos-Aires ( environ 20h de trajet) pour y passer ma dernière semaine.

 

Mathieu le 23/11/2015 á Buenos Aires

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Kayaking family

Bonjour, Bonsoir

Je passe cinq jours à Futaleufu. Dans ce petit village  règne une ambiance de tranquillité. Les habitants prépare doucement la saison touristique qui va bientôt arriver. Pour ma part je loge dans l’hôtel de Nate. Je suis censé naviguer tous les jours sur le rio Futaleufu sauf que mon contact pour naviguer a attrapé une tendinite et je me retrouve seul. Je passe mon temps à me promener dans des paysages magnifiques mais je n’aurais malheureusement plus l’occasion de naviguer le rio Futaleufu. À la fin de la semaine, je pars avec Nate en Argentine pour y rejoindre Fidel, Merko, Mathias et repasser un week-end sur le rio  »escondito ». Puis je repars avec Mathias jusqu’à Bariloche. Le lendemain je retourne à Pucon. Après un trajet plus que compliqué me revoilà à l’hôtel paradise à Pucon pour y rejoindre une vieille connaissance..

Fidel, Pilao, Pato et Mierko au debarquement du rio futaleufu (article precedent)

Fidel, Pilao, Pato et Mierko au debarquement du rio futaleufu (article precedent)

 

Diego vient d’Equateur, c’est l’un des meilleurs kayakistes de son pays. Je l’ai rencontré l’année dernière lors de mon voyage de trois mois en Colombie-Equateur-Pérou avec un copain kayakiste Français  »Cadox ». Nous avions tous les trois ouvert un parcours autour de Tena sur le Rio Pusuno qui n’avait jamais était navigué auparavant. Nous étions tombé sur une magnifique section de classe 4-5 qui comporte une super chute école et un slide de plus de 500m de long.

Voici la vidéo et quelques photos de cette première descente:

Cliquez sur le lien pour voir la vidéo :                                         https://www.youtube.com/watch?v=fMcBMz_fWpU

 

Diego est partis de son pays natal avec sa voiture, pour voyager en Amérique du sud et y découvrir de nouveaux kayakistes et de nouvelles rivières. C’est son premier voyage et je crois que c’est pas facile pour lui de s’adapter à de nouvelles façon de vivre.

Diego et moi meme en mode rata life (on se nourrit essensielemnt de pain pour depenser le moins possible d`argent

Diego et moi meme en mode rata life (on se nourrit essensielement de pain pour depenser le moins possible d`argent

 

Nous naviguons deux jours sur le Rio palguin et le Nevados autour de Pucon. Sur le rapide  »boof to swim », je pars sans concentration ce qui me coûte une mauvaise natation et UN BATEAU CASSÉ le jour où j’avais trouvé un acheteur..

Après une journée bricolage de kayak et de voiture, nous partons dans le nord direction  »Curico » pour aller chercher des kayakistes sur le festival d’eau vive de  »las quenes » qui veulent navigué le  »Rio Claro ». C’est LA rivière qui me fait rêver!

La cicatrice (le bateau a perdu desormais toute sa valeur)

La cicatrice (le bateau a perdu desormais toute sa valeur)

 

Arrivée là-bas, on s’aperçoit qu’il y a trop d’eau pour s`engager dans ce canyon sans sortie. Ce sera donc mahleureusement dans une autre vie que j’aurais l’occasion de naviguer cette magnifique rivière . Décidément entre les semaines coincés dans des refuges cet hiver dût à la météo et les galères campement sous la pluie ce printemps pour le kayak,  »el nino » ne m’aura pas épargné! C’est rageant mais il faut l’accepter, cela fait partie de l’activité.

Malgré les galères de ces derniers jours, je garde la bonne humeur et je suis maintenant à la recherche d’un plan de secours. Il faut aussi que je commence à organiser mon retour en Europe qui se fera le 30 novembre en partant de  »Buenos Aires ».

A bientôt sur la page de se blog!

Mathieu le 09/11/2015 à Los Angeles

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kayak con bus

Amis lecteurs,

Cela fait maintenant quelques mois que je suis parti et le voyage devient mon quotidien. Ici je me sens à présent comme à la maison à part les quelques difficultés de communications de temps en temps. (j’apprends doucement, mais je suis quand même content de mes progrès en Espagnol).

Après le festival d’hornopiren, à mon retour à Pucon, je rencontre 4 française: Gabrielle, Mathilde, Sarah et Anatta. 

Elles finissent leurs voyages de deux semaines au Chilie à Pucon. Je me suis accordée une petite pause kayak pour aller faire une rando sous la pluie avec elles et Santiago un copain Chilien dans le Parc  »Huerquehue ».

 

 

Puis après quelques jours de naviguation autour de Pucon, je décide de me lancer dans une nouvelle mission..Naviguer ce fameux Rio futaleufu!!! 

Pour ce faire, je contacte les 3 Argentins avec qui j’ai navigué le rio Puello (voir article précédent): Matias, Jan et Nate. Matias et Jan vivent à Bariloche. Ils me proposent de venir les rejoindre pour aller naviguer leurs rivières favoris: le « Rio Escondido » qui se trouve dans les environs de  »El Bolson »  un peu plus au sud. Je pars donc seul avec mon kayak sur l’épaule pour prendre une série de bus jusqu’à Bariloche ( pas facile car les chauffeurs ont du mal à accepter de charger mon kayak en soute). Dix heures de bus plus tard, je me retrouve à Bariloche et dort chez Jan.  Le lendemain nous partons à El bolson pour deux jours. 

 

Journee bus. Heuresement que les paysages sont magnifiques

Journee bus. Heuresement que les paysages sont magnifiques

 

Et c’est une fois de plus une rivière magnifique que je découvre. La partie comporte toute sorte de rapides (classe 4-5) dont une superbe chute école d’une dizaine de mètres. L’eau est transparente et les paysages sont magnifiques, un vrai bijou. Malheureusement la rivière est condamnée à disparaître dût à l’installation d’une turbine électrique. Je n’arrive pas à comprendre comment on ose détruire quelque chose d’aussi beau, paisible et sauvage. Je sais les gens ont besoin d’électricité mais ca me fait mal au coeur, bientôt l’Amérique du sud ressemblera aux Alpes Suisses si ça continue. 

Puis Matias et Jan me donnent le contacte de kayakistes qui vivent à Esquel. Je les rejoint en bus et au matin nous partons à FUTALEUFU au Chilie !!! Là je passe une de mes meilleures journées du voyage ! Mirko et Fidel sont de super kayakistes. Ils me guident parfaitement sur la rivière. En une journée j’ai quasiment fait toutes les parties du rio futaleufu. Cela nous a pris 4h. Je me suis senti tout petit avec mon kayak et ma pagaie trop petite dans le fameux rapide  »El terminator ». Laissez moi vous dire qu’il n’y a pas que le nom qui fait peur! 🙂

Par contre une fois de plus, je ne pourrais pas frimer à vous montrer des photos ou des vidéos car comme un Champion j’ai oublié la go-pro ( ma caméra embarquée) dans la voiture à l’embarquement. Mouhahaha je suis vraiment un boulet !

Bisous à tous,

Mathieu le 26/10/2015 à Futaleufu

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Festival Hornopiren

Finalement j’ai vite retrouvé une pagaie pas trop chère…mais trop petite. tant pis je m’adapte:). Je passe une semaine à Pucon sous la pluie. Je rencontre quelques célébrités du kayak de rivières ce qui me donne l’occasion de naviguer à nouveau sur les mêmes rivières comme le Nevado mais avec beaucoup plus d’eau (dommage que je n’ai pas le temps de faire de photos et des vidéos, j’aurai bien aimé vous en faire part pour frimer un peu ;). Grâce au fort niveau d’eau, j’ai pu faire le Rio Desaguë (classe 5). Une rivière qui n’avait pas été faite depuis 5 ans, car il faut que le lit de la rivière soit plein.

Puis je pars avec une troupe de kayakistes au sud à Hornopiren pour le festival del rio. Pour s’y rendre, nous prenons le ferry à Puerto mont.

C’est un territoire encore très sauvage que je découvre ici. Le printemps fait son apparition mais la neige reste sur les sommets, les paysages sont splendides. Une fois de plus j’aurais aimer avoir mon bel appareil photo :(.  Le festival se déroule sur deux magnifiques rivières : le Rio blanco et le Rio negro. L’ambiance est géniale comme d’habitude, je me rends compte que je commence à connaître pleins de kayakistes locaux et ça fait plaisir ! 

Tout le week-end, j’essaie de motiver une troupe pour descendre plus au sud à Fulaleufu car c’est une des rivières qui m’a donné l’envie de découvrir le Chili. Malheureusement je ne trouve personne. Je décide donc de partir avec Dani, Yerko et David pour aller naviguer le Rio Puelo avec trois Argentins un peu plus au nord-est. La section est magique. C’est un  grand et magnifique Canyon très sauvage et aux eaux limpides que nous découvrons. Nous le descendons avec précaution car il comporte  des rapides de classe 5 volume. 

Puis nous remontons en direction de Pucon mais avant nous nous arrêtons sur le Rio Petrohue. Génial!

Donc tout vas très bien ici, à part les quelques galères de matériel. Il y a un mois, j’ai laissé presque toutes mes affaires dans le Cajon del Maipo car je pensais partir seulement 3 jours puis rejoindre Aurélien et Agathe en Argentine pour aller skier. Finalement je suis au sud avec un pantalon, un T-shirt, une petite veste et je n’ai même plus de chaussures. Ici on se les caille, j’en ai marre je veux mettre un short et bronzer au soleil !

Mathieu le 14 octobre 2015 en direct de Pucon

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KAYAYAYAYAK !!!!!!

Salut tout le monde,

Je suis descendu à Pucon, plus au sud avec pour objectif d’acheter un kayak. Après quelques jours de recherche je décide d’acheter un Nomade 8.5 un peu cher. Tant pis, je suis au Chili en temps limité et je ne veux pas perdre la moitié du voyage à chercher la superbe occasion. Je m’installe à « l’Hostel paradise ». C’est une auberge de kayakiste que je recommande au voyageur en solo qui cherche des gens avec qui naviguer. Ici l’ambiance est top, je rencontre pleins de gens sympas. Je navigue la plupart du temps avec la team Warenes. Chaque jour, j’ai l’occasion de descendre de superbes rivières, qui me faisaient rêver depuis plusieurs années, et qui me remette en forme petit à petit :
Le populaire Rio palguin : classe 4-5
Rio Trancura : classe 4 volume
Rio puesco : classe 4 soutenue
Rio nevado : classe 5

Puis un matin je charge mon kayak comme tous les jours à l’arrière d’un pick-up pour aller faire la navigation de la journée. Soudain, Thomas me demande si j’ai une tente. Une tente!? Pour quoi faire? Je n’avais pas compris, nous partons dans le sud pour 3 jours de kayak. Très vite, je cours prendre mon sac avec les quelques affaires qui me reste et c’est parti pour l’aventure! J’aime la vie quand elle est faite d’imprévue comme ça. Je suis avec une équipe de très bons kayakistes mais surtout de personnes très agréables: Jaimes, la Tutu, Thomas, Lucas et la star mondiale du kayak extrême Aniol Serrasolses. Nous embarquons sur le Rio Gol gol non loin du fabuleux Volcan Osorno que je n’ai pas encore eu le temps de skier. La partie comporte 6 chutes de 5 à 10 mètres classées 5. Il y a beaucoup d’eau,le lit de la rivière est plein et le débit est très fort, ça envoie du lourd, mais c’est magnifique !
Sur la rivière nous allons très vite. Nous suivons les lignes d’Aniol qui connaît la rivière en nous nous élançons sur des chutes à volume d’une dixaine de mètres sans repérage et avec très peu d’explications. Sur la dernière chute, nous nous faisons une frayeur. Je vais prendre le temps de le partager ici en espérant ne pas faire de la mauvaise pub au kayak, rassurez vous ça n’arrive pas souvent ! Le kayak c’est avant tout une bonne partie de rigolade avec les copains :

Je m’élance donc en dernier sur la chute finale. Arrivé en bas, le temps de reprendre mes esprits je me rends très vite compte qu’il y a un problème : Jaime a disparu. Il doit être quelque part derrière la chute, mais avec cette puissance d’eau nous ne pouvons pas le voir, ni l’entendre, il est peut-être en train de se noyer. Je sors très vite du bateau pour aller regarder du bord sur les côtés. Je ne vois rien ! Je m’encorde et je pars à la nage dans cette caverne pour aller chercher mon copain. Ici je me sens seul et j’ai peur. Je ne peux plus voir les autres qui m’encordent, ni communiquer avec eux. J’espère qu’ils sauront quoi faire et me ramenerons au moment venue car l’eau est très puissante, je me sens très faible. J’ai du mal a respirer dût a la vapeur que la cascade engendre, l’eau est très froide et le courant me plaque contre la paroie. Je continue d’avancer péniblement en m’agrippant aux prises que je trouve. Il le faut une vie est en jeu! Soudain une silhouette apparaît ! Je vois Jaime dans son bateau bloqué contre la falaise. Je veux le rejoindre pour aller le secourir mais la corde est trop courte, on me ramène. Jaime ne m’a pas vue mais je sais que pour l’instant il vas bien. Aniol me lance rapidement une corde plus longue et je repars à bout de souffle. Sauf que cette fois, j’arrive au bateau mais Jaime n’est plus là. J’essaye de le chercher, de regarder s’il n’est pas sous l’eau mais je ne le trouve pas. Je décide de continuer d’avancer. Arriver au bout de la cascade j’arrive à escalader pour sortir de cette merde. Plus loin je vois Jaime au bord, c’est bon il a réussi à prendre la même sortie que moi. À ce moment, j’arrive en bout de corde et les autres décident de me ramener. Je tombe de la paroie et repars en marche arrière en buvant la tasse et en passant sous le jet d’eau qui m’emmène au fond de l’eau, vraiment très profondément, je suis balaye comme un pantin. Arrivé de l’autre côté complètement sonné, j’explique aux autres où est Jaime, ils le ramènent, c’est bon tout le monde va bien. C’est l’heure du calin et de repartir finir la rivière.

moi meme dans la cascade, on peut voir Jaime au loin. L'operation a dure 15 longues minutes

moi meme dans la cascade, on peut voir Jaime au loin. L’operation a dure 15 longues minutes

Le lendemain, nous repartons faire la même partie du Rio Gol gol et nous récupérons le kayak de Jaime.

Le soir, nous remontons plus au nord au lac Pirehueico pour aller naviguer sur le Rio FUY ( Classé 4-5 volume). Après une terrible nuit à la belle étoile sous la pluie, nous nous élançons sur la partie haute. Pareil que le Rio Gol gol, les niveaux d’eau sont très hauts. C’est du costaux! Comme pour me rappeler que je manque encore un peu d’entraînement pour m’élancer sur des rivières à niveau, je casse ma pagaie et fini le dernier rapide a    pied 😦

Je suis maintenant de retour à Pucon et je sais pas du tout ce que je vais faire car je n’ai plus assez de sous pour m’acheter une nouvelle pagaie… Mais je suis content de mon aventure c’était génial, on a bien rigolé, merci à la dream team pour ces 3 jours de folies !

ps : cliquez sur les photos pour les agrandires

Mathieu le 27/09/2015

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Vamos a competir por el Rio Maipo !!!

Non loin de Santiago, dans le Cajon del Maipo un projet de barrage est en cours. Ce barrage, le Alto Maipo innondera le haut de la vallée et ne déversera que très peu d’eau sur le bas. Le grand Rio Maipo ne deviendra qu’un petit ruisseau. L’ampleur écologique et touristique que cela engendre ne laisse pas indifférents les Chiliens.
Diego un kayakiste de 21 ans me raconte qu’il a ainsi vu à ses 15 ans sa maison familiale disparaitre suite à la construction de 3 barrages dans la région de Los Notros. En vue de ce projet pour se faire entendre, une compétition de kayak est organisée sur le rio maipo pour manifester contre la construction du barrage : Le Rey del Maipo.

Après une forte insistance d’Alejandro, je décide de me rallier à la cause en participant. Je n’ai pas fait de kayak depuis plusieurs mois et je sais d’avance que je naviguerais pas à mon niveau. Du coup en bon kayakiste Francais je me lance dans le fameux « combiné » (faire la meilleure place et la fête le plus possible ) 🙂

No alto maipo

No alto maipo

La compétition se déroule sur 3 jours :

Pour voir les epreuves en video cliquez sur ces liens :

https://vimeo.com/139533703

https://vimeo.com/139533702

https://vimeo.com/139605836

https://vimeo.com/139533701
Jour 1 sprint et Boardercross:

Ils appellent ça sprint mais c’est quand même 5 minutes de courses ! Le passage le plus technique est au début. Je le navigue correctement et avec plaisir. Mais voila apres une minute de course, avec zéro entrainement, le lactique arrive abondamment dans mes bras et je n’arrive plus du tout à faire avancer mon kayak. Je m’échoue sur des cailloux pendant la partie facile puis me fait enterrer dans un trou qui a bien faillit me coûter une natation. Mais je suis super content car mon ami Alejandro fait une belle 4ème place, juste derrière des concurents très forts. Puis je pars pour les qualifications du Boarder cross. Je passe les premières avec succès puis me fait eliminer en atterrissant mal sur la rampe de lancement, mais de toute façon j’avais un concurrent bien plus rapide que moi!

 Moi-meme pendants les qualifications du Boarder-Cross

Moi-meme pendants les qualifications du Boarder-Cross

Jour 2: Slalom :

L’épreuve la plus technique! Je fais un parcours propre mais rate l’arrivée comme un débutant ce qui me fait perdre énormément de temps.


Jours 3 : Course longue :

Seuls les 15 premiers sont qualifiés. Tous les concurrents partent en même temps et c’est le premier qui gagne. Sauf qu’entre temps, le bateau que j’ai loué s’est fissuré et je prends l’eau…Vraiment beaucoup. Je termine donc loin derrière, rouge comme une tomate, le ventre remplit de bière avec un bateau qui me fait office de sous-marin! 🙂

En tout cas l’ambiance était au rendez-vous et je me suis vraiment beaucoup amusé. Ce fut également un bon entrainement pour attaquer la saison de kayak qui commence au Chilie. Je suis maintenant à Pucon pour essayer de trouver un kayak pas trop cher. Mais ça a l’air compliqué…

Resultats final

Resultats final

Mathieu le 17/09/2015 à Pucon

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Cajon del maipo 2 : Solitaire mais jamais vraiment seul

Coucou à tous,

Moi-même deux semaines avant

Je passe donc une semaine à « la casa de Julio ». J’ai l’occasion de refaire un peu de kayak avec Alejandro, sinon le reste du temps j’étudie l’espagnol. Le jeudi soir, Léa me rejoins pour le week-end. Nous partons en mission stop pour accéder aux montagnes et passer deux nuits dans un petit refuge pas loin du volcan San Jose. L’idée est de grimper des pentes qui nous attirent en partant du refuge. Nous choisissons la face EST du « Cerro Union » un 3655m qui se trouve en fond de vallée et qui débouche sur de magnifiques pentes a 35-40 degré.

Je tiens quand même à faire remarquer que malgré les conditions difficiles du week-end, la petite Léa a garder le sourire les 3 jours et nous a fait une belle démo de godille dans la neige croutée. Ca fait toujours plaisir d’etre en montagne avec quelqu’un comme ca ! 🙂

Puis quelques jours sont passés et je décide de m’aventurer seul sur un 4000m que j’avais repérer au lac « Embelse Yeso »(voir article precedent).

Pleine vue sur le couloir deux semaines avant

Je décide de le faire sur deux jours. Je n’ai pas de voiture pour aller jusqu’au lac. Je pars à 6h du matin de « el manzano » pour prendre un bus. J’arrive au lac à 12h en stop. Pour atteindre le début de la face, il faut que je contourne le lac en traversant péniblement des pierriers, des restes d’avalanche et des pentes exposées qui se jettent directement dans le lac (les conditions ont changé à cause de la chaleur depuis ma dernière visite). Je décide d’installer le campement en dessous de la face a 3000m, m’endormant sous un magnifique ciel étoilé. Je repars le lendemain à 8h.

Mon campement avec vue sur le lac

Mon campement avec vue sur le lac

Seul dans la montagne, accroché à mes piolets, j’entends mon souffle et les battements de mon coeur s’emplifier à cause de l’effort; je me perds dans mes pensées : le sourire aux lèvres, je pense à mes amis, ma famille, je suis sur qu’eux aussi pensent souvent à moi…Solitaire mais jamais vraiment seul, hein!?

Mais le bruit des pierres qui dévalent la pente dû aux raffales de vents me rapelle vite que je suis dans un endroit exposé. Je continue ma montée. J’arrive au sommet à 12h, mon altimètre indique 3950m. Puis j’entame ma descente prudemment en virages sautés. Je suis seul et la neige béton rend la face expo, ici la chute est interdite.

Arrivé au campement je remballe vite toutes mes affaires et je repars au pas de course. Je dois traverser le lac et attraper les derniers touristes de la journee pour trouver une voiture. En effet, jai peur qu’ils ferment la route pour le week-end et que je me retrouve coincé deux jours sur place avec peu de nourriture.

Arrivé épuisé au bord de la route je vois une famille en plein « assado ». Je discute avec eux, très vite ils m’invitent à manger et me ramène jusqu’à « San Jose ». Génial !

Je m’installe dans un Camping le soir et passe le week-end avec Alejandro et Julio pour naviguer sur le rio Maipo.

Bisou à tous !

ps : désolé pour le manque de qualité des photos, mon appareil est en panne et ma go-pro était en manque de batterie.

Mathieu le 07/09/2015 à Puente Alto

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Freeride en Haute-Montagne : Cajon del maipo

Je passe maintenant ma semaine à explorer la vallée du « Cajon del maipo ». Je rejoins ainsi une équipe de 3 français Sylvio, Lea et Arthur. Nous louons une voiture.

Sylvio est le gérant de Ski Rando Magazine. Il est là pendant 10 jours afin d’écrire un article de nos aventures. Lea et Arthur sont deux étudiants partis au Chili entre 6 mois et un an pour étudier la génie mécanique.

Laissez moi vous dire qu’ici les montagnes ne font pas rire ! Des 6000 m, des Glaciers à pertes de vue ainsi que l’énorme Volcan San jose nous entourent. L’équipe choisit de privilégier le bon ski en faisant des sorties à la journée et de laisser les grosses expéditions pour accéder aux sommets majeurs de côte. Et ça me convient très bien!

Enfin la météo est avec moi ! Nous avons eu du soleil et de la poudreuse pendant les 10 jours. Au début de semaine Sylvio trouve une route sur « Google Earth » où il semble y avoir pas mal de potentiel. Un soir nous partons la repérer voir si elle est accessible en voiture. La route en gravier monte jusqu’au lac « Embalse El Yeso » à 2500m d’altitude. Les montagnes entre 3500m et 4000m pleines de poudreuse se jettent directement dans le lac. Nous passons quasiment toute la semaine dans ce secteur. C’est le paradis !!!

Voici quelques images en video : (Cliquez sur le lien ci-dessous)

http://www.skirandomag.com/news/index.php?post%2F2015%2F08%2F21%2FCarte-postale-vid%C3%A9o-en-direct-du-Chili

Après 9 jours d’affilés de ski entre 1000 et 1500m de dénivelé, j’enchaîne directement le jour d’après avec 5h de kayak. Un copain kayakiste Chilien Alejandro travaille dans la région. Il me prête un kayak et nous partons sur la rivière qui traverse la vallée, le rio Maipo (classe 3-4 avec ce niveau d’eau). Le soir, une famille kayakiste me propose de me prêter leur maison de vacance en construction quelques jours, le temps que je trouve une nouvelle destination ou des nouveaux copains. Décidément, les Ameriquo latinos sont vraiment extraordinaires !

Gracias Alejandro por el dia : Kayak con asado :)

Gracias Alejandro por el dia : Kayak con asado 🙂

Mathieu le 24/08/2015 a San Jose

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Argentina hasta Chile

Après ma semaine à Bariloche, je retourne à Caviahue. Quel plaisir de retrouver Miriam et Daniel qui n’ont accueilli dans l’auberge  » Hebe’s House Hostel ». Au programme du ski, les jours de beau temps et la visite des thermes d’eau chaude perdus au milieu de la montagne.

Puis je pars direction Santiago au Chile pour explorer le « Canjon del Maipo » avec unenouvelle équipe. Mais sur la route je m’offre 4 jours épiques. Je pars en bus jusqu’à la frontière de l’Argentine pour skier sur l’un des Volcans les plus raides d’Argentine, le Lanin. Arrivé en stop au pied du Volcan, je cache mon sac de voyage dans la forêt et je pars qu’avec mon matos de ski pour l’ascension pendant deux jours. Rémi me rejoint pour cette aventure. À peine redescendu du Volcan nous commençons à faire du stop à 19h pour passer la frontière Chilienne et dormir à Pucon. Le lendemain matin nous partons en bus, puis en stop sur un chemin complètement perdu. Avec tous nos bagages, nous allons au pied du Volcan Llaima pour camper. Le lendemain matin nous montons skis aux pieds jusqu’au sommet en laissant nos affaires une fois de plus toutes seules en pleine nature. Arrivés en bas à 17h, nous repartons jusqu’à la première petite ville en Stop, puis en bus jusqu’à Temuco. 30 minutes plus tard je suis dans un bus de nuit pour Santiago. À 9h du matin, je rejoins Léa et Sylvio à l’aéroport. De là nous louons une voiture et nous partons jusqu’au « Centro de ski lagunillas » pour aller faire quelques virages en peuf à 12h.

C’EST PAS LA CLASSE ÇA?!

Si je prends le temps d’écrire cet article, c’est que j’ai le coeur trop lourd pour faire avancer mes jambes et partir en montagne aujourd’hui. J’ai appris hier le décès de mon copain Erik Martin à l’âge de 24 ans, un kayakiste hors-paire. Ce petit gars aux baloches bien accroché avait un humour à faire pleurer de rire et un caractère qui ne pouvait pas vous rendre indifférent. Erik « l’étoile de l’écume » c’est avec toi que j’ai réalisé mes premiers loop en rivière et mes premiers blunt à l’océan, nous avons descendu ensemble la dune du Pilat à bord de notre kayak…tu m’as définitivement marqué. Tu vas me manquer et tu vas manquer au monde du kayak. Une pensée à sa famille et à son ami Léo, je leur souhaite tout mon courage pour surmonter cette épreuve.

 

Mathieu le 15 Aout au Canjon Del Maipo

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